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Le Monde admet que …et… s'empresse de dissimuler l'article à la page 32! Cinq experts internationaux balayent la théorie comme quoi George W Bush et Tony Blair auraient menti sur la menace des ADM irakiens, mais ce fait est soigneusement caché par le quotidien de référence. Comment? En publiant cette information d'une valeur capitale sur sa page consacrée aux Médias, dans le cadre de sa revue de presse d'une publication sœur. (Apparemment, le fait que les Anglo-Saxons n'ont pas eu tort d'évoquer cette menace de Saddam Hussein n'est pas aussi important que les docu-fictions sur les chaînes françaises et la TV Grandes Chaînes de Prisma (entre autres articles abordés au-dessus de cet article).) Et, comme on peut s'en douter, le titre ainsi que le sous-titre sont d'une discrétion extrême (La question de l'armement de l'Irak n'est pas tranchée : Dans la revue "Politique étrangère", cinq experts alimentent le débat sur l'existence des ADM). Et quoi de plus normal, après tout? Le contenu de l'article du 2 avril 2004 réfute, contredit, et dément complètement la campagne que d'aucuns mènent pour endommager Bush et Tony Blair quant à leurs "mensonges" à propos des armes de destruction massive de Saddam Hussein comme étant l'une des raisons principales pour attaquer l'Irak du boucher de Bagdad. Dans la mesure où des mensonges doivent être évoqués, l'article délare non seulement que si "de grossiers mensonges" ont été proférés, ils l'ont été par "certains des plus hauts responsables irakiens" (répondant aux questions des inspecteurs de l'ONU) ; il suggère aussi que de continuer à évoquer les mensonges de Deubeliou est trompeur (pour ne pas dire mensonger). Dans l'article, Mouna Naïm évoque donc le nº 1 (volume 69) de la revue Politique étrangère :
Alors? N'est-ce pas intéressant, tout cela? Et ne pourrait-on pas s'imaginer que cette information vaille la peine d'être publiée sur, ou près de, la une? Et ne demanderait-elle pas un article à part, plutôt qu'une revue de presse dans la rubrique Kiosque? Dans des circonstances ordinaires, la réponse serait Oui, absolument Thierry. Mais il faut se rappeler qu'ici, nous avons affaire avec l'ennemi nº 1 de la planète, le pire danger à la paix mondiale, la plus fourbe des sociétés à laquelle notre planète ait jamais eu à faire face. De qui parlons-nous? Mais de l'Amérique, bien sûr, de son capitalisme effrené, de ses leaders ultras. Il ne faut pas oublier le devoir sacré des médias, en France comme ailleurs, de toujours faire monter la pression sur les États-Unis, sur Washington, sur le peuple américain, et sur l'administration Bush, en déformant, en minimisant, et en exagérant selon les circonstances demandées. Ainsi, les mots et les expressions les plus sévères doivent toujours être employés à l'égard de la Maison Blanche et de ses alliés (entre autres, Tony Blair, José Maria Aznar, et Silvio Berlusconi) et si on peut faire monter la mayonnaise, il ne faut pas se gêner ("mentir" n'est pas assez fort ; il faut utiliser les expressions inspirées de la Bible et du système stalinien — "le mensonge originel " et "le mensonge d'état " — et croyez-moi, ces expressions, elles, sont bel et bien utilisées sur la Une! Et plutôt deux fois qu'une!) Quant aux infos soutenant les paroles d'un Bush ou d'un Blair… ils se retrouvent relégués à la page 32. Et tout en bas. Mais attendez une minute, vous dites : les faits évoqués dans cet article ne suggèrent-ils pas que le combat sacré contre Bush et l'Amérique a été exagéré? Ne prouvent-ils pas — comme le font les suggestions que la vaste majorité des Irakiens semblent avoir soutenu la guerre pour se débarrasser de Saddam — que peut-être Dobeuliou n'était pas aussi horrible qu'on l'a suggéré, que peut-être il n'est pas ce menteur patenté qu'on a décrit, que peut-être il n'a pas eu tellement tort d'avoir utilisé la force contre le boucher de Bagdad? Ne soyez pas niais. Le fait que les preuves semblent nier la fourberie de Washington, nous ne pouvons laisser cela entortiller la cause sacrée, n'est-ce pas? Pour admettre cela, il faudrait admettre que la France, l'Élysée, et le Quai d'Orsay avaient tort de s'opposer au président américain dans cette affaire. Il faudrait admettre que la campagne sacrée contre l'Oncle Sam était erroné, pas seulement au début du 21ème siècle, mais peut-être pendant les six dernières décennies aussi. Il faudrait émettre des doutes sur les paroles lugubres et sinistres des pacifistes occidentaux. En fait, on serait peut-être même tenté d'avoir des doutes (to have second thoughts, Florence Lévy-Paoloni) sur le fait d'appeler de tels gens des pacifistes et des militants de la paix. Non, il n'en est pas question. Alors, attendez-vous à lire beaucoup d'autres histoires sur les mensonges yankees, sur la fourberie des Ricains, sur les vassaux des Amerloques, etc… Et cela, dans les semaines à venir, dans les mois à venir, dans les années à venir, et dans les décennies à venir. |
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